Philippe Buschini Posts

📌 Billet d’humeur du vendredi avancé au jeudi du fait de l’actualité 📌

Depuis 2022, la France a usé cinq Premiers ministres. Ce qui prouve deux choses : d’abord que le siège de Matignon n’est pas un fauteuil, mais une chaise électrique à faible voltage. Ensuite que gouverner, chez nous, c’est un peu comme réformer la SNCF : on commence avec de grands discours, et on finit en retard, coincé sur le quai.

Alors bien sûr, certains espèrent encore un ministre compétent. Mais rassurez-vous, les statistiques sont formelles : il y a plus de chances de trouver un poisson rouge bilingue moldo-valaque.

Et comme je suis mathématicien, j’ai entrepris de modéliser la situation à l’aide d’équations. Le résultat, d’une rigueur incontestable, est présenté dans le traité universel de la sélection ministérielle, à la française.

BILLET D'HUMEUR

Combien de fois avez-vous prononcé cette phrase en acceptant machinalement les cookies d’un site ?

Hier matin, j’observais ma fille consulter son téléphone. Un simple geste anodin. Pourtant, en quelques secondes, elle venait de révéler son humeur du moment, ses habitudes de sommeil, sa géolocalisation, et même ses projets pour la soirée.

Sans le savoir, elle alimentait son « portrait numérique invisible » – cette silhouette constituée de milliers de micro-traces que nous semons chaque jour.

Le problème ? Ce portrait ne vous appartient plus. Il circule, se vend, s’enrichit. Il peut prédire vos envies avant même que vous les ressentiez. Et entre de mauvaises mains, il devient une arme redoutable.

La vraie question n’est pas « Qu’est-ce que vous cachez ? » Mais « Pourquoi devriez-vous renoncer à votre vie privée ? »

Dans un monde où l’oubli devient impossible, où chaque clic dessine votre futur, la protection de vos données n’est plus un luxe individuel : c’est la condition même de votre liberté.

OPINION

📌 Billet d’humeur du vendredi reporté au mercredi du fait de l’actualité 📌

Un Premier ministre qui tombe, un président qui vacille, et un pays qui continue de s’endetter comme si la facture n’arriverait jamais.

On nous parle de milliards, de réformes et de « nouveau monde », mais derrière les discours, ce sont toujours les mêmes qui tiennent la maison debout : médecins, ingénieurs, profs, artisans, paysans. Les fourmis.

Pendant ce temps, le pouvoir se déguise en paon, brillant de toutes ses plumes, incapable de voler.

La politique est devenue un spectacle, l’État un influenceur, et nous des spectateurs éblouis par des hashtags.

Et si le vrai danger n’était pas l’échec d’un homme, mais l’effacement silencieux de ceux qui construisent encore ?

Ce billet d’humeur prolonge une réflexion commencée dans un autre texte, « Les fourmis s’effacent ».

BILLET D'HUMEUR

Et si l’arrivée de l’IA en médecine ne sonnait pas la fin des médecins, mais le début d’une nouvelle ère du soin ?

Depuis Hippocrate, le médecin tire sa légitimité de son savoir. Or, pour la première fois dans l’histoire moderne, il n’est plus forcément celui qui en sait le plus. Les IA diagnostiquent plus vite, voient ce que l’œil humain ne peut saisir, et parfois même rédigent des réponses que les patients jugent plus rassurantes que celles d’un professionnel.

Alors, faut-il craindre la disparition du médecin ? Ou repenser sa place, son rôle, sa valeur ajoutée dans un monde où l’expertise se partage entre humain et machine ?

OPINION

La semaine dernière je parlais d’un point souvent mal compris : pour les IA, la vérité n’existe pas.

Aujourd’hui, je pousse le raisonnement un cran plus loin. Car il y a un malentendu encore plus ancré : croire qu’un LLM est une base de connaissance. Ce n’est pas le cas. Un modèle de langage génère des suites de mots probables, pas des faits vérifiés. Autrement dit, il récite avec aisance, mais il ne cite jamais.

C’est exactement ce que je développe dans mon nouvel article : pourquoi cette confusion persiste, et comment distinguer une mémoire paramétrique d’une mémoire explicite, pour enfin marier correctement les deux.

OPINION